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Confinement et activité physique : juste ce qu’il faut !

le 31/03/2020

Alors que les Français poursuivent leur confinement, nombreux sont ceux qui débutent ou retrouvent une activité physique. Même s’il est important pour notre bien-être de conserver un minimum de pratique, les spécialistes rappellent les risques que cela peut engendrer en cette période de pandémie.

Garder de l’activité tout en restant vigilant : c’est le message de Maxime Larbaigt, kinésithérapeute et du Dr Eric Laboute, médecin chef en Médecine Physique et de Réadaptation, au CERS Capbreton.

 

Sportifs ou néophytes : tous à la même enseigne !

L’activité physique est salutaire, elle favorise la bonne santé et le bien-être psychique tout en limitant la prise de poids. "Il existe de nombreux exercices pour rester en forme. À la portée de tous et réalisables à domicile grâce au poids du corps, explique Maxime Larbaigt. Nous préconisons une activité de 30 minutes, à faire 2 à 3 fois par semaine. Il s’agit principalement de travailler l’endurance et le renforcement, avec un bon échauffement".

Que l’on soit sportif aguerri, ou apprenti, un seul mot d’ordre : ne pas en faire trop. Pourquoi ? "Il faut préserver ses défenses immunitaires face au Covid-19 ou autres affections. Les séances de sport ne doivent donc pas excéder 1h et 80% de son niveau maximum de fréquence cardiaque1", précise le kinésithérapeute. 
En effet, après un entrainement intense, le corps est plus vulnérable et les défenses immunitaires sont diminuées. "Lorsqu’on fatigue trop l’organisme et que l’on accélère son activité cardiaque, la récupération est plus longue. Or, pendant cette phase, nous sommes plus sensibles". Pour les prochaines semaines, il est donc recommandé de se livrer à une activité physique, mais avec parcimonie, pour s’entretenir moralement sans se mettre en danger face au coronavirus.

 

Adopter une dynamique sport-santé

De manière générale, durant cette période de confinement, l’idée est d’être dans une dynamique sport-santé. "Il ne faut pas chercher la performance mais continuer ou démarrer un sport ludique, progressif afin de se faire du bien", explique le Dr Eric Laboute. On privilégie donc assouplissements et étirements, qui font autant de bien au corps qu’au moral. 
Le maintien d’une activité régulière est important, d’autant plus que le fait de rester immobile peut entraîner une perte musculaire conséquente. "Nous perdons entre 3% et 6% de force musculaire par jour d’inactivité totale... sans compter la modification des types de fibres qui composent les muscles, notamment pour les sportifs accomplis2". 

S’ajoute à cela le déconditionnement à l’effort, qui peut progressivement avoir un impact sur la capacité du système cardio-vasculaire et respiratoire. "La conséquence directe d’un arrêt de l’activité physique sur le long terme sera, au moment de la reprise, une augmentation de la fréquence cardiaque et un système cardio-vasculaire moins bien adapté. D’où l’intérêt de continuer à s’entretenir autant que possible". 

Sur Internet, de nombreux comptes Instagram et Facebook proposent des exercices simples à réaliser chez soi, tous ensemble, pour maintenir un lien et s’encourager au quotidien. Bon pour le corps et l’esprit ! 

 

Les 4 conseils à retenir :

  • Bien s’hydrater : c’est une priorité !
  • Ne pas se sur-couvrir, pour favoriser la transpiration et la perte de poids.
  • Soigner sa posture, en fonction de l’exercice réalisé, pour éviter les blessures.
  • Écouter son corps. Si l’on ressent une fébrilité, un début de fièvre il faut arrêter immédiatement l’activité et cela durant 8 à 14 jours.
  • Si des douleurs thoraciques, une variation brutale du rythme cardiaque ou un malaise à l’effort apparaissent, il faut s’arrêter immédiatement et demander l’avis d’un médecin.

 

1 : Il existe 2 manières de calculer son niveau maximum de fréquence cardiaque (FCM) mais la plus précise semble être de calculer FCM = 208 – 0,7 x âge. Par exemple, si vous avez 56 ans, votre FCM sera de 168,8 BPM.

2 : Chaque muscle est composé de fibres. En fonction du type de sport pratiqué (endurance, sprint, force), nous possédons davantage de fibres lentes ou de fibres rapides. Celles-ci doivent être régulièrement entretenues pour ne pas ressentir une diminution des capacités globales des muscles.