Hôpital privé d'Antony : délai d'attente réduit de moitié

Il n'existe pas une organisation unique et modélisable. Exemple avec l'Hôpital privé d'Anthony.


Chaque organisation tient compte des spécificités des lieux, structure ses prises en charge et régule ses flux de patients via une coordination médicale et paramédicale qui lui est propre. En 2013, l'Hôpital privé d'Antony a traité 55 000 passages aux urgences, pour un temps d'attente moyen inférieur à 12 minutes. En dépit d'une augmentation constante de la fréquentation du service depuis 2004 (40 000 patients avaient été accueillis cette année-là), le délai d'attente a été réduit de moitié. Cette baisse a en particulier bénéficié aux cas les plus graves, dont le temps d'attente moyen a été divisé par 2,5.

Des binômes « chefs d'orchestre »

En janvier 2006, les patients devaient attendre en moyenne 22 minutes avant de rencontrer un soignant, et leur temps total de passage était d'un peu plus de 2 heures et demies. À partir de mai 2006, l'informatisation du service a constitué le prélude à d'importants changements organisationnels. Clés du dispositif, des binômes d'accueil et d'orientation ont été constitués, formés d'un médecin urgentiste confirmé et d'une infirmière. Ces binômes, auxquels est affectée une salle d'urgence, sont responsabilisés sur le tri des patients à leur arrivée en fonction de la gravité de leur état, la rotation des box d'examen et la nécessité d'assurer l'interface avec les correspondants externes (SAMU, correspondants médicaux).
Des liens formalisés renforcent par ailleurs l'implication des prestataires d'examens complémentaires (imagerie, biologie), avec l'octroi de places dédiées. Une information quotidienne sur les disponibilités de lits en interne et en externe permet d'éviter la perte de temps et l'engorgement en sortie du service. Du fait d'une meilleure gestion de l'orientation initiale des patients et du développement de l'activité ambulatoire, le taux d'hospitalisation en sortie des urgences n'est que de 11 % à l'Hôpital privé d'Antony, contre plus de 50 % dans les hôpitaux publics, et environ 17 % pour le secteur privé.