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Intégrer l’approche Snoezelen en cancérologie

le 15/02/2021

L’approche Snoezelen a été développée dans les années 1970 par deux jeunes Hollandais. Elle consiste à proposer une activité d’exploration sensorielle et de détente dans un espace aménagé et à l’ambiance calme et agréable. Il s’agira d’encourager le patient à faire appel à ses cinq sens dans le but d’encourager bien-être et détente, tout en l’accompagnant dans cette démarche.

À l’Hôpital privé La Louvière, établissement Ramsay Santé situé à Lille (Hauts-de-France), Sarah Wierzbicki est responsable de l’unité de soins du service de cancérologie et de chimiothérapie ambulatoire. Avec les équipes pluridisciplinaires et le Dr Arnaud Desplechin, médecin de soins de support en oncologie, la référente est sur le point de lancer une étude observationnelle sur l’efficacité de l’utilisation d’un chariot Snoezelen en cancérologie. Présentation.

L’approche Snoezelen pour gérer la douleur

À travers cette nouvelle méthode d’approche, Sarah Wierzbicki et les équipes du service de cancérologie espèrent pouvoir prendre en charge la douleur de manière différente. « Nous allons apaiser les patients sans avoir besoin de la parole, introduit la responsable. Nous avons donc répondu à un appel à projets afin de mettre en place cette étude clinique et observationnelle qui rassemblera nos analyses et conclusions. »

En cancérologie, la gestion de la douleur est une problématique que les équipes mettent un point d’honneur à prendre en charge. « Nous allons utiliser les différents sens du patient pour créer un environnement propice à la détente et à la gestion de l’anxiété. L’approche Snoezelen est surtout utilisée en maisons de retraite ou auprès de personnes atteintes de handicaps mentaux. Nous voulons innover et étudier sa pertinence auprès des patients en cancérologie. »

S’adapter au service de cancérologie

Si d’ordinaire l’approche Snoezelen se concrétise à travers l’aménagement d’une salle spécifique et équipée de différents ateliers, elle est ici adaptée pour limiter les déplacements des patients. « Nous avons choisi un chariot multi-sensoriel sur-mesure, regroupant les accessoires et ateliers les plus reposants et facilement transportables, explique Sarah Wierzbicki. Le chariot possède un rétroprojecteur, une colonne à bulles ou encore un diffuseur d’huiles essentielles. Les équipes y sont déjà formées et l’étude va pouvoir commencer ! »

Une sélection de 60 patients pris en charge à l’Hôpital privé La Louvière prendra part à l’étude clinique. « Ils seront suivis durant un an et cette étude permettra de déterminer si le chariot aide à réduire les douleurs. L’objectif sera ensuite de l’inclure totalement dans notre processus de prise en charge afin de limiter au maximum la prescription médicamenteuse pour gérer la douleur. » À terme, le service envisage même de créer des séjours en ambulatoire à part entière, portés autour d’une prise en charge avec un chariot Snoezelen.