La dialyse péritonéale est une technique d’épuration du sang, pratiquée en cas d’insuffisance rénale chronique (lorsque les reins ne fonctionnent plus). Elle utilise le péritoine, une membrane naturelle, comme filtre.
Quand les reins ne fonctionnent plus, le sang chargé de toxines doit être très régulièrement nettoyé par des techniques artificielles. Il en existe deux : soit l’hémodialyse tous les deux jours (voir fiche ) soit la dialyse péritonéale.
Dans l’hémodialyse, le « nettoyage » du sang se fait grâce à un appareil de dialyse : le sang est en contact avec le liquide de dialyse à travers un filtre artificiel qui laisse passer les toxines du sang vers le liquide de dialyse.
Dans la dialyse péritonéale, on utilise un filtre interne situé dans le ventre : le péritoine. De quoi s’agit-il ?
Toute la cavité abdominale et tous les viscères qu’elle contient sont tapissés d’une fine membrane appelée « péritoine ». Cette membrane est si fine que l’on peut voir au travers tous les vaisseaux qui irriguent les organes abdominaux. On a donc eu l’idée d’utiliser cette membrane comme un filtre : si d’un côté il y a les vaisseaux sanguins et que l’on met du liquide sain de l’autre côté, les toxines doivent pouvoir migrer depuis le sang vers le liquide sain en traversant le péritoine. Et c’est effectivement ce qui se passe : c’est tout le principe de la dialyse péritonéale.
Pour pouvoir mettre du liquide sain (dialysat) dans la cavité abdominale et le retirer quand il est chargé de toxines, il faut avant tout placer un tuyau (cathéter) dans celle-ci. Ce cathéter, implanté au bloc opératoire sous anesthésie locale ou générale, dépasse d’une dizaine de centimètres à l’extérieur de l’abdomen.
La dialyse péritonéale (DP) est réalisée à domicile, sauf dans de rares cas (de non-autonomie, par exemple). Il existe deux techniques :