Article Par Ramsay Santé, le
Quels sont les causes et les symptômes de l’endométriose ? Comment la traiter ? Le Dr Ducoulombier, gynécologue-obstétricien à l’Hôpital privé Jean Mermoz (Lyon), répond.
L’endométriose, une maladie gynécologique chronique qui touche 1 femme sur 10.
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche 1 femme sur 10. Elle est due à la présence d’endomètre* en dehors de l’utérus. Parfois asymptomatique, cette maladie peut également être douloureuse au point d’être invalidante chez certaines femmes.
Quels sont les causes et les symptômes de l’endométriose ? Comment la traiter ? Réponse avec le Dr Simon Ducoulombier, gynécologue-obstétricien à l’Hôpital privé Jean Mermoz, établissement Ramsay Santé situé à Lyon.
L’endométriose est une maladie hormonodépendante, c’est-à-dire qu’elle est sensible aux différentes variations hormonales. Ses causes restent mal connues. Il existe trois différents types :
En période de règles, l’endométriose cause douleurs pelviennes et fatigue, mais elle influe aussi sur la digestion (diarrhées, constipation), le système urinaire et peut rendre les rapports sexuels douloureux. Dans certains cas, elle peut également diminuer la fertilité.
« Pour la détecter, il faut d’abord faire une IRM pelvienne, explique le Dr Simon Ducoulombier. Puis, on met en place un traitement hormonal (la pilule), le seul qui permette à ce jour de diminuer les douleurs. S’il ne fonctionne pas, on procède alors à une échographie pelvienne et, dans certains cas, on opère pour retirer l’endomètre. »
À ce jour, on ne guérit pas de l’endométriose, mais « les prises en charge évoluent et on sait de mieux en mieux comment gérer la douleur », précise le gynécologue. Celle-ci finit généralement par disparaître à l’arrivée de la ménopause.
Même s’il n’existe pas de traitement définitif contre cette maladie, l’hormonothérapie et le choix d’une hygiène de vie particulière permettent aux femmes atteintes d’endométriose de mieux vivre au quotidien.
Ainsi, en complément des traitements médicaux, le recours à une alimentation spécifique aide les patientes dans leur quotidien. « On privilégiera les aliments qui limitent les inflammations intestinales : les protéines végétales, les poissons gras pour les oméga-3, les légumes, les fruits, etc. Il est aussi préférable de limiter la viande rouge, les aliments trop gras ou trop sucrés », conclut le Dr Ducoulombier. En complément, un sommeil de qualité et une pratique physique régulière peuvent aussi diminuer les douleurs et faciliter le quotidien des femmes concernées.
* : Tissu recouvrant la paroi interne de l’utérus.